"La question sociale est devenue une question européenne à laquelle il n’existe plus de réponse nationale, écrit Ulrich Beck. La capacité de cette prise de conscience à s’imposer à l’avenir sera crucial. ... Une alliance des mouvements sociaux sera nécessaire : d’un côté de la génération européenne des précaires et des syndicats, de l’autre des architectes de l’Europe au sein de la Banque centrale européenne, des partis politiques, des gouvernements nationaux et du Parlement européen. Cette union permettrait la naissance d’un mouvement puissant et nouveau. ... Ce mouvement pourrait gagner deux autres alliés : d’abord et paradoxalement les acteurs des marchés financiers mondiaux qui, face à une déclaration claire en faveur d’une Europe sociale, pourraient regagner confiance et investir de nouveau. Deuxièmement, les populations en proie aux courants nationalistes et xénophobes dans les Etats endettés qui, conscientes de leur propre intérêt, pourraient s’engager pour le projet d’une Europe sociale et démocratique. Pour un printemps européen." (25.11.2012)