Malgré la croissance des pays du sud de la Méditerranée, « le volume des investissements en provenance de l’Union européenne reste faible », comme l’indiquait Peter Mandelson, commissaire européen au Commerce, lors d’une conférence des ministres du Commerce de la zone Euromed (l’UE + 13 pays méditerranéens) à Marseille, le 2 juillet.
Les difficultés d’unir les deux rives de la Méditerranée dans une zone de libre-échange sont considérables. Peter Mandelson, le commissaire européen au Commerce, dénonce « les frais d’établissement, les coûts des licences et ceux qui surgissent après le passage de la frontière » pour investir au Sud. Ce sont « de réels obstacles aux investissements, difficiles pour les grandes entreprises et infernaux pour les petites », souligne-t-il. Si les échanges avec l’UE représentent près de la moitié du commerce total des pays méditerranéens, les importations et exportations en provenance de ces pays comptent pour moins de 10% des flux européens. Dans le domaine des services, le commerce avec les pays de la région représente même 5% seulement du volume total du commerce des services de l’UE.