En 1978, le revenu disponible moyen d’un urbain chinois était 2,6 fois plus important que celui d’un rural. En 2006 ce chiffre est passé à 3,3. Alors que la classe moyenne chinoise urbaine ne cesse de s’enrichir, la Chine des campagnes, soit 737 millions de personnes, ne voit guère ses revenus progresser. « Il est de notre devoir de s’assurer que dans la course au développement, le revenu des pauvres augmente plus vite que celui des riches », écrit Justin Yifu Lin, qui indique que ce fossé croissant entre les riches et les pauvres est dû en partie aux défauts fondamentaux du modèle économique chinois.
Pour une distribution de la richesse plus équitable, il préconise entre autres que les banques aident les petites entreprises à se développer, que les grandes firmes paient plus de taxes, et enfin que la Chine introduise plus de concurrence et cherche à limiter les monopoles. Lin prédit que « les différences de revenus déclineront dès qu’un vrai système de marché sera mis en place ».