Apartheid/justice : le temps des entreprises

La justice américaine vient d’autoriser les poursuites contre de grandes entreprises accusées d’avoir violé l’embargo international décrété sur l’Afrique du Sud, se rendant ainsi complices de la politique ségrégationniste de Pretoria durant les années 70 et 80. La tenue d’un procès n’est pas attendue avant 2011. (Source : RFI, AFP, Radio Canada, 10 avril 2009).

Dans des cas de violation des droits de l’homme, la loi américaine autorise les plaignants étrangers à porter plainte devant un tribunal américain. Une plainte a été déposée il y a sept ans contre cinq multinationales, à l’initiative d’un collectif composé de milliers de Sud-Africains. Les entreprises visées sont les constructeurs automobiles américains Ford et General Motors, de même que l’allemand Daimler, pour « assistance et incitation à des actes de tortures [et] des exécutions arbitraires ». IBM est également poursuivi, de même que la société de défense allemande Rheinmetall. L’entreprise informatique japonaise Fujitsu pourrait les rejoindre, alors que d’autres poursuites ont été rejetées, dont celles contre les banques britannique Barclays et suisse UBS.