Les dés sont jetés d’emblée : "quand avez-vous décidé que l’URSS n’utiliserait plus la force pour assurer le maintien des régimes des pays de l’Est ?" demande Hubert Védrine. "A l’enterrement de Tchernenko", répond Gorbatchev.
Le ton de l’entretien n’est pas celui de la confidence, c’est celui de la confiance. Rarement on avait vu l’ancien secrétaire général du PCUS aussi détendu – et l’ancien ministre des affaires étrangères français aussi souriant. Et c’est cela qui permet d’entendre le réformateur soviétique dire qu’aujourd’hui encore il a honte de ce qui s’est passé en République tchèque en 1968, qu’il aime les Tchèques et que leur révolution a légué quelque chose à sa perestroïka.
