Echange aigre-doux entre Pékin et Ljubljana à propos de Lhassa

La Chine a tenté d’empêcher une discussion sur le Tibet avant la dernière réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Cette réunion n’a pas abordé la question des Jeux Olympiques à Pékin, mais sur le Tibet, les ministres de l’UE se sont mis d’accord sur un texte appelant à "la fin des violences..., la transparence de l’information et le libre accès de la presse..., un dialogue concret et constructif en vue d’aborder les questions essentielles comme la préservation de la langue, de la culture, de la religion et des traditions tibétaines". 

Le ministère chinois des affaires étrangères est intervenu voici quelques semaines auprès de la présidence slovène de L’Union européenne afin que les ministres des affaires étrangères des Vingt-sept ne mettent pas le Tibet à l’ordre du jour de leur dernière réunion informelle à Brdo les 28 et 29 mars, sous prétexte qu’il s’agissait d’une "ingérence dans les affaires intérieures de la Chine". Dimitrij Rupel, président du Conseil des Affaires générales et Relations extérieures de l’UE et ministre slovène des Affaires étrangères, a répondu qu’il ne revenait pas à Pékin de déterminer l’ordre du jour des Conseils européens et que pour sa part Javier Solana, le Haut représentant pour la politique extérieure et de sécurité commune, ne donnait pas d’instructions au comité permanent du Parti communiste chinois, qui regroupe les 9 membres les plus importants du Bureau politique... Les Slovènes ont ajouté que personne n’empêchait les dirigeants chinois de parler de l’Europe, s’ils le souhaitaient.