La résolution du Parlement européen pourrait irriter les autorités russes, qui ont toujours contesté que cette famine ait été une action délibérément préparé par le pouvoir soviétique à Moscou. Cette famine a en effet fait des millions de morts - entre quatre et dix millions selon certaines estimations - dans ce qui était alors la république socialiste soviétique d’Ukraine, mais elle a aussi touché durement d’autres régions de l’URSS, comme le Kazakhstan, le Caucase ou la Sibérie occidentale.
Le conservateur britannique Charles Tannock, coauteur du texte, a reconnu que le mot "génocide" avait été soigneusement évité car "d’autres groupes politiques pensent que la définition stricte du terme ne s’applique pas à l"’Holodomor", peut-être par peur d’offenser la Russie d’aujourd’hui". Le texte a été adopté jeudi sans amendement, la plupart des groupes politiques du parlement - à l’exception notable des communistes de la Gauche unitaire européenne (GUE) - s’étant entendus sur la résolution.