France-Otan : les conditions d’une ’’rénovation’’

Nicolas Sarkozy a fait des progrès de la politique commune de défense une condition pour le retour total de la France dans l’OTAN, ce qu’on appelle par euphémisme la « rénovation » des liens avec l’organisation atlantique. Selon quels critères ces progrès seront-ils jugés à la fin de la présidence française de l’Union, au mois de décembre ?

Au ministère de la défense, on explique que cette politique commune de sécurité (PESD) ne sera fera pas avec l’ensemble des vingt-sept membres de l’UE mais sous la forme d’une coopération renforcée entre quelques-uns. Des avancées sont attendues dans les domaines suivants : définition de programme d’équipements communs, surveillance commune des côtes comme il en existe une pour le ciel, rédaction d’une stratégie européenne de sécurité sur le modèle des livres blancs nationaux, plan commun d’évacuation des ressortissants européens des zones de danger, engagement des forces multinationales comme l’Eurocorps ou Euromar, qui sont des forces constituées par quelques Etats européens, enfin création, à Bruxelles, d’un centre de commandement et de planification propre à l’UE. Ce dernier point continue d’être une pierre d’achoppement entre les Français et les Britanniques, ces derniers considérant que ce centre ferait double emploi avec le comité de planification de l’OTAN.