France : un ou deux porte-avions ?

A l’occasion de la prochaine présentation du Livre Blanc sur la Défense, Nicolas Sarkozy devrait décider de ne rien annoncer concernant la construction d’un deuxième porte-avions français, qui fait débat depuis des mois. L’Elysée devrait renoncer étant donné le coût de l’opération – 3,8 milliards d’euros – qui viendrait grever un budget de la défense déjà mal en point.

Le ministre de la défense Hervé Morin avait suggéré de financer ce porte-avions avec la vente par l’Etat de quelques parts d’Areva. Mais rien ne presse, dit-on au ministère de la défense. Même si la décision de construire un deuxième porte-avions était prise maintenant, le bâtiment ne serait pas prêt au moment de la prochaine révision complète du premier porte-avions, le Charles de Gaulle. Or l’objectif est bien d’avoir toujours un porte-avions en mer. On attendra donc.

En attendant, des discussions ont lieu avec le Britanniques afin de « mutualiser » les moyens de l’aéro-navale, le porte-avions et les groupes de soutien. L’idée serait d’avoir constamment un porte-avions européen en mer. Londres vient de décider la construction de deux porte-avions. L’idée avait été un moment avancer de construire un bâtiment en commun mais il est apparu que, pour des raisons d’incompatibilité des équipements, les coûts étaient plus élevés que pour un porte-avions « national ». Français et Britanniques discutent de tous ces sujets en toute discrétion pour ne pas compromettre la ratification du traité de Lisbonne un peu partout en Europe.