George Soros : la BCE doit se préserver des risques

En proposant en décembre des crédits en euro à des taux faibles, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas compensé les désavantages financiers des pays en difficulté de la zone euro, estime l’investisseur américain George Soros dans le quotidien portugais Público (27.01.2012), cité par le site en ligne Eurotopics.

"La prétendue solution relègue la moitié de la zone euro au statut de pays du Tiers-monde fortement endettés en devises étrangères, avec l’Allemagne à la place du FMI pour lui imposer une discipline budgétaire stricte. Cela va conduire à des tensions économiques et politiques susceptibles d’entraîner l’éclatement de l’UE … » souligne l’homme d’affaires. « Ma proposition, poursuit-il, consiste à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) pour protéger la BCE contre le risque d’insolvabilité lié aux nouveaux bons du Trésor italien et espagnol qu’elle achèterait aux banques commerciales. … Pour la première fois dans cette crise, les autorités européennes entreprendraient une opération pour laquelle elles disposent des ressources voulues. Au vu de cette bonne surprise, l’humeur des marchés changerait. Car les marchés eux aussi ont leur humeur ; c’est d’ailleurs ce que les autorités doivent comprendre pour faire face aux crises financières."