Guido Westerwelle

Le nouveau ministre des affaires étrangères assume son homosexualité.

Guido Westerwelle, le nouveau vice-chancelier et ministre des affaires étrangères allemand, ne fait pas mystère, depuis longtemps, de son homosexualité. Interrogé par le magazine Der Spiegel sur les réactions que sa situation pourrait susciter dans certains pays étrangers, il répond : « Je suis président du parti [libéral-FDP] depuis près de neuf ans et pendant cette période j’ai effectué régulièrement des voyages officiels à l’étranger. Pas une seule fois il n’y a eu des difficultés ou des gênes, parce que je vis avec un homme. Et je n’en attends pas plus en tant que ministre des affaires étrangères.

Il y a des pays dans lesquels les femmes sont systématiquement opprimées. Il y a des pays dans lesquels les femmes sont traitées d’une manière qui nous révolte. Et pourtant les Allemands se sont octroyés le droit d’élire une femme à la tête de leur gouvernement.

Nous aurions moralement échoué si nous fixions des limites à nos principes libéraux parce que d’autres ne les partagent pas. Je considère que c’est une preuve de grand libéralisme à la fois social et personnel que jusqu’à maintenant le fait que en tant qu’homme je vive avec un homme n’a quasiment pas joué de rôle en Allemagne ».

L’acceptation de l’homosexualité a progressé en Allemagne, remarquent les journalistes de Der Spiegel, qui demandent si Guido Westerwelle a contribué à cette évolution : « J’y ai peut-être contribué, répond-il, mais je n’ai aucun mérite. Je vis ma vie avec mon partenaire. Nous ne nous cachons pas, nous ne plaçons pas pour autant notre relation dans une vitrine. Je sais, par beaucoup de lettres que je reçois, que cette évidence décontractée constitue un encouragement pour beaucoup de jeunes gens qui se cherchent et qui ne se sont pas encore trouvés, qui ont encore des peurs ».