Helmut Schmidt n’attend rien des coopérations renforcées : « Je ne crois pas qu’on puisse s’organiser autrement [qu’aujourd’hui]. J’imagine qu’il faudra encore quelques années avant que les hommes politiques aient conscience que l’Eurogroupe est un noyau dur de l’UE. Et peut-être à ce moment-là, aura-t-on la chance d’avoir à Paris et à Berlin des dirigeants qui comprendront qu’il est dans le meilleur intérêt national et patriotique de la France et de l’Allemagne de coopérer ».
Affirmant que les deux piliers de l’Union européenne sont le marché unique et l’euro, Helmut Schmidt ne craint pas que la crise financière internationale mine la monnaie européenne : « Imaginez-vous que nous ayons encore le franc, le florin et le deutschemark. Les fonds souverains auraient joué au football avec nos petites monnaies. Non, Dieu merci, nous avons l’euro. Il n’est pas plus sous pression que le dollar. Il est moins sous pression que la livre. Mais l’absence d’une instance européenne, d’une instance commune, se fait amèrement remarquer. »