M. Van Rompuy avait le pouvoir de réunir 27 dirigeants d’Etats et de gouvernements et d’établir l’ordre du jour des discussions, le 11 février, afin de les confronter à une question importante : comment raviver la croissance en Europe pour financer les dépenses sociales qu’attendent ses citoyens ? « Il avait le pouvoir de cajoler et de convaincre les leaders européens et de les conduire gentiment vers un consensus », remarque l’éditorialiste . Mais le sommet informel s’est transformé en cellule de crise pour sauver la Grèce de la banqueroute. » M. Van Rompuy s’est trouvé subitement en train de présider une discussion animée sur l’argent, « l’une des grandes limites de son nouveau job ».
M. Van Rompuy n’a pas de pays derrière lui, pas d’argent, pas d’électeurs à affronter, souligne The Economist. Il a même pu craindre un moment qu’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy annoncent la conclusion d’un accord franco-allemand (sur le sauvetage de la Grèce), deux jours avant le sommet européen. Mais sa prestation a été bien pâle au gré des journalistes, et n’a dû son salut qu’à l’assistance technique de M. Barroso. Et l’éditorialiste de conclure : « M. Van Rompuy is an important and serious man. But an unworthy lurked in every brain : five more years of this ?”.