L’Inde figure nettement en queue (171ème sur 175 pays) du classement de l’Organisation mondiale de la santé pour les dépenses publiques de santé. Malnutrition, maladies néonatales, diarrhée et pneumonie sont les principales causes de ce fléau qui touche surtout les contrées rurales pauvres. Mais, même dans la capitale, Dehli, où 20% de la population vit dans des bidonvilles, la mortalité infantile a doublé en un an, souligne ce rapport (que contestent les autorités locales). Ainsi, dans le bidonville de Bhagwanpura, au nord-ouest de la capitale, bien des mères ont perdu un ou plusieurs enfants en bas âge, faute de suivi médical.
Selon l’UK India Business Council, environ 50 millions d’Indiens de la classe moyenne peuvent avoir accès aux soins (privés). Mais ce n’est qu’une infime proportion de la population qui peut avoir accès aux services sanitaires publics : le pays ne dispose que de 0,7 lits d’hôpital pour 1 000 habitants, alors que la moyenne mondiale est de 4 pour 1 000. Encore faut-il que ces lits soient proches des populations.