"Passe encore le fait d’accuser leurs compatriotes du sud de débauche budgétaire, ou, dans le cas de l’Espagne et de l’Irlande, d’avoir laissé dominer les libres-marchés sans prévoir l’issue d’un tel choix, souligne le prix Nobel d’économie américain. En revanche, cela ne règle pas le problème actuel : les dettes immenses, qu’elles soient le fruit d’erreurs de calcul privées ou publiques, doivent être gérées dans le cadre de l’euro ».
« Les compressions dans le secteur public aujourd’hui ne règlent en rien les débauches budgétaires d’hier ; elles ne font que pousser les économies vers des récessions un peu plus profondes, avertit-il. Les dirigeants européens le savent. Ils savent qu’il y a un besoin de croissance. Mais plutôt que de s’attaquer aux problèmes du moment et de déterminer une formule pour la croissance, ils préfèrent se livrer à des homélies sur ce que le gouvernement précédant aurait dû faire. Un moyen de trouver satisfaction en sermonnant autrui, mais qui ne résoudra pas les problèmes de l’Europe - et qui ne sauvera pas l’euro."