Kadhafi, l’homme qui en savait trop

« Les Libyens se réjouissent du meurtre de Muammar al-Kadhafi, mais vous feriez mieux de croire que les gouvernements occidentaux ont eux-mêmes poussé un soupir de soulagement » écrit le site en ligne de Foreign Policy (24 octobre 2011).

Kadhafi a été, tout simplement « un homme qui en savait trop » explique le magazine : « Pris vivant il aurait presque certainement été remis à la Cour pénale internationale (CPI) qui l’avait inculpé - avec son fils Saif al-Islam, et son beau-frère et chef du renseignement militaire Abdallah Senoussi – pour des crimes contre l’humanité, fin juin dernier ».

« Imaginez l’émoi qu’il aurait suscité à La Haye, écrit l’éditorialiste. Là, avec toute sorte de fantasmes et de fausses accusations, il aurait presque certainement révélé l’étendue de ses relations intimes avec le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Tony Blair, les détails de la collaboration entre son gouvernement et les services de renseignements occidentaux dans la lutte antiterroriste, avec l’Union européenne pour contenir l’immigration depuis le littoral libyen, et l’attribution d’importants contrats à de grosses compagnies pétrolières et de construction ». Sans compter l’existence d’ « une coopération active dans la guerre contre les djihadistes […] : les liens entre le renseignement libyen et la CIA ont été particulièrement forts, comme l’ont révélé des documents secrets découverts par Human Rights Watch ».

http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/10/24/the_man_who_knew_too_much