Kostas Vaxevanis dénonce l’hypocrisie de l’élite grecque

Kostas Vaxevanis, rédacteur en chef de l’hebdomadaire grec Hot Doc, a été arrêté fin octobre après avoir publié une liste révélant les noms de plus de 2.000 fraudeurs fiscaux. Il a été relaxé par les tribunaux.

Dans l’hebdomadaire libéral allemand Die Zeit, Kostas Vaxevanis explique que les policiers, avant de l’arrêter, lui ont fait l’accolade et l’ont embrassé. La liste comportait en effet "les noms d’hommes politiques, de journalistes, d’hommes d’affaires, d’amis de ministres, de propriétaires de médias grecs et de banquiers, qui ont jusque-là profité de l’immunité de leurs bienfaiteurs politiques. C’est la raison pour laquelle tous les policiers qui m’ont arrêté étaient solidaires de mon action. Ils ont tous les jours affaire aux contradictions et à l’hypocrisie de ceux qui détiennent le pouvoir. Les différents gouvernements grecs apparaissent antipathiques et impopulaires à cause des mesures d’austérité qu’ils imposent, mais aussi parce qu’ils utilisent la crise pour servir leurs intérêts personnels. … La Grèce est dirigée par une élite hermétique, des hommes d’affaires qui agissent dans l’illégalité, des politiques qui s’en mettent plein les poches et des journalistes qui occultent la vérité plutôt que de la révéler. Les médias internationaux ont parlé de mon arrestation et de mon jugement ; pas les médias grecs."