"L’Union européenne a une carte très importante à jouer, et une quasi-obligation morale. Elle ne peut pas abandonner un petit Etat indépendant et le laisser en tête-à-tête avec la Russie", souligne Salomé Zourabichvili, qui ajoute que la Russie "veut reprendre la main sur l’ensemble du Caucase, renverser la dynamique de démocratisation et d’émancipation des anciennes républiques soviétiques".
Moscou veut aussi "rétablir sa crédibilité militaire et affirmer sa puissance, ce qu’elle n’a pas fait depuis la chute de l’URSS", affirme Salomé Zourabichvili, qui possède les deux nationalités française et géorgienne. Ancienne ambassadrice française à Tbilissi, elle est devenue en 2004 ministre de Affaires étrangères du nouveau gouvernement pro-occidental géorgien avant d’être limogée l’année suivante par le président Mikheïl Saakachvili et de prendre la tête de l’opposition à Tbilissi.