L’Allemagne et la décadence de l’empire romain

Le chef du Parti libéral allemand, Guido Westerwelle, qui est par ailleurs ministre des affaires étrangères, a soulevé l’indignation de l’opposition et des syndicats, la réprobation silencieuse d’Angela Merkel et la perplexité de ses propres amis, en promettant à l’Allemagne le sort de l’empire romain si l’Etat continuait à encourager l’assistanat.

Quand la performance n’est pas récompensée, a-t-il dit en se référant aux chômeurs qui touchent des allocations sans travailler, la société finit par connaitre « la décadence de l’empire romain ». Il a fait cette déclaration au lendemain d’un jugement du Tribunal constitutionnel estimant que les allocations ne tenaient pas assez compte des besoins réels des adolescents dans les familles de chômeurs.

Guido Westerwelle cherche à remobiliser ses électeurs à la veille d’une échéance importante dans le Land de Rhénanie-Westphalie. Si la coalition entre les libéraux et les chrétiens démocrates au Parlement régional de Düsseldorf perdait le pouvoir, le gouvernement Merkel-Westerwelle n’aurait plus de majorité au Bundesrat, la chambre des Etats. Or le FDP, qui a obtenu près de 15% des voix aux élections générales de septembre 2009, a fait une chute dans les sondages, perdant environ la moitié de ses soutiens.