L’Europe très présente mais peu influente à l’Est

Alors qu’elle se demande comment faire face à la vague de révolutions au Sud, l’Europe devrait tirer les enseignements de ses rapports avec ses voisins à l’Est, où sa présence, pour être considérable, ne s’est pas traduite pour autant par une réelle influence, souligne une étude parue sur le site du European council on foreign relations (ECFR) sous le titre « Tuming presence into power : lessons from the eastern nighbourhood ».

Les auteurs de l’étude, Nicu Popescu et Andrew Wilson, identifient les trois faiblesses majeures de cette influence : la montée, à l’Est, de régimes autoritaires ou semi-autoritaires (sauf en Moldavie) ; l’apparition d’un « néo-Titisme » de ces pays qui « balancent » entre l’Europe d’une part, la Russie, la Turquie et même la Chine d’autre part, conséquence de l’émergence d’un monde multipolaire ; et enfin le relâchement de l’attention européenne vis-à-vis de ses voisins (crise financière, réformes institutionnelles).

Les remèdes suggérés par l’étude : investir dans des politiques claires et populaires comme le développement des transports aériens « low cost » pour favoriser la venue en Europe d’étudiants à qui on garantirait un statut « homme student » ; s’appuyer sur les Chambres de commerce pour freiner la corruption et améliorer les normes ; renforcer les relations avec les institutions-clés gouvernementales par le biais d’initiatives communes ; établir des rapports plus conviviaux , par exemple dans l’attribution des visas.

http://ecfr.eu/content/entry/turning_presence_into_power_europe_in_its_eastern_neighbourhood