La Chine face à la spéculation immobilière

Les prix de l’immobilier continuent de flamber dans les grandes villes de la Chine, où investisseurs et banquiers, à l’instar du gouvernement chinois, redoutent le moment où éclatera la bulle spéculative. Source : Washington Post (http://bit.ly/83tQna).

Evoquant « l’augmentation excessive des prix du logement » dans certaines villes du pays, le gouvernement a fait savoir, le 10 janvier, qu’il allait intervenir dans les flux financiers afin de « stopper l’action des fonds spéculatifs étrangers qui mettent en péril le marché immobilier chinois », rapporte le Washington Post (11 janvier). Il a également indiqué que toute famille chinoise désirant acquérir un deuxième logement devrait verser un acompte d’au moins 40% de sa valeur. Fin 2009, Pékin avait pris une première décision, applicable en janvier 2010 : taxer de 5,5% la revente de tout appartement moins de cinq ans après son achat, au lieu de deux années jusqu’à présent.

Dopés par la faiblesse des taux d’intérêt, les prix de l’immobilier ont doublé en moins de quatre ans à Shanghai et Pékin, avant de doubler de nouveau. Le problème est particulièrement ressenti par les jeunes et ceux qui émigrent des campagnes vers les villes, pour lesquels le rêve d’avoir un logement est de moins en moins accessible. Ces dernières années, l’augmentation des prix du logement aurait d’ailleurs dépassé celle des salaires de 30% à Shanghai et de 80% à Pékin, selon une estimation de Goldman Sachs, reprise par l’agence Xinhua.