Ce groupe de pays a fait ses preuves dans à la gestion de la crise financière mondiale, toutefois la question de sa légitimité et de l’égalité de droit des différents Etats se pose, estime le ministre. "Le G20 n’est pas une institution élue, il s’agit d’un groupe autoproclamé et fondé sans l’accord des autres nations. Les pays nordiques dont la Norvège - mais aussi d’autres pays qui dans le passé ont largement contribué à la collaboration internationale - ont été exclus du G20. Les pays disposant de revenus faibles comme ceux du continent africain ne sont pas représentés non plus. … Nous ne vivons plus au XIXe siècle. L’esprit du Congrès de Vienne, lors duquel les grandes puissances s’étaient rassemblées pour redéfinir le monde et ses frontières, n’a plus sa place dans la communauté internationale actuelle. Si la coopération des pays du G20 devait mener à ce que les décisions de ces pays soient imposées à la plupart des pays non-membres, le G20 se retrouverait bientôt dans une impasse. La collaboration internationale ne peut fonctionner que si elle ne se torpille pas elle-même."