La crise financière vue d’Islande

Dans un reportage publié lundi 10 novembre dans l’International Herald Tribune, Sarah Lyal décrit le quotidien des Islandais, touchés de plein fouet par la crise financière. "Jamais un pays n’avait connu de crash aussi rapide et aussi fort en temps de paix", selon un économiste cité par la journaliste. Source : www.iht.com 

La violence du choc peut se comparer à celle d’un "train qui vous fonce dessus", selon une habitante interrogée par Sarah Lyall. A Reykjavik, où vit la moitié de la population islandaise, il n’y a pas de queues devant les magasins d’alimentation, ni d’abris pour SDF. Mais beaucoup de maisons vides, construites en plein boom immobilier, vont sans doute le rester longtemps. Et les chômeurs sont de plus en plus nombreux : bientôt 10% après des années de plein emploi.

"No country has ever crashed as quickly and as badly in peacetime," selon Jon Danielsson, économiste à la London School of Economics. Jusqu’à l’an dernier, l’économie islandaise affichait l’un des plus hauts niveaux de PIB par habitant dans le monde et l’ONU qualifiait l’Islande de pays le plus avancé de la terre (selon une batterie de critères mêlant le revenu par habitant, le niveau d’éducation et l’espérance de vie).

L’article du Herald Tribune cite le cas d’une entreprise islandaise dans le secteur du café. Dans l’incapacité de rembourser ses dettes, l’entreprise ne peut plus non plus changer des couronnes islandaises en devises étrangères, et elle ne parvient plus à payer sa dernière livraison en provenance du Nicaragua (49.000 kilos de café). La livraison est bloquée depuis plusieurs semaines dans le port de Hambourg.