La jeunesse marocaine veut faire sa « révolution tranquille »

Dans tout le Maroc, la jeunesse réclame le changement et plus de libertés démocratiques. Le Roi Mohammed VI a autorisé une réforme de la constitution du pays, mais l’attentat à la bombe qui a fait 17 morts à Marrakech le 28 avril hypothèque son application, constate une enquête du site en ligne du Spiegel International (25 mai 2011). D’autant que les participants à un pique-nique, organisé via Internet dimanche 15 mai dans la banlieue de Rabat, face au siège des services de renseignement pour protester contre les pratiques de l’état policier, ont été sévèrement refoulés par des unités de police spéciales.

Des rumeurs avaient d’ailleurs laissé entendre que ces services de renseignements n’étaient pas étrangers à l’attentat de Marrakech, comme aux attentats-suicides de Casablanca huit ans auparavant. Depuis, le mouvement pour la démocratie semble de nouveau menacé, mais, rapporte le Spiegel en citant le rédacteur en chef du magazine politique Tel Quel qui soutient leur mouvement, les jeunes marocains « ont surmonté le mur de la peur », et se veulent être « pacifistes ». C’est l’aspect inhabituel du Printemps marocain : contrairement à ce qui se passe dans les pays voisins, ils ne demandent pas le renversement de leur souverain.

http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,764898,00.html