Carl Bildt a déclaré qu’il s’agissait pour l’UE d’une période de transition avec la possible ratification du traité de Lisbonne avant la fin de l’année et la nomination définitive de la Commission.
Il a aussi souligné les insuffisances des résultats obtenus dans la réalisation de l’agenda de Lisbonne qui devait faire de l’Europe le continent le plus dynamique et le plus productif en 2010. L’objectif de 3% du PIB de dépenses dans la recherche et le développement est loin d’être atteint, avec une moyenne ne dépassant pas 1,9%. Seuls deux Etats européens respectent, dans ce domaine, l’agenda de Lisbonne, la Finlande et la Suède.
Un autre objectif de Stockholm est « d’offrir la stabilité de l’euro » (que la Suède n’a pas adopté), aux pays d’Europe centrale et aux Balkans. L’élargissement est un thème cher aux Suédois qui sont favorables à l’entrée de la Turquie dans l’UE, si ce pays respecte les critères d’adhésion. L’Europe, a déclaré Carl Bildt, a besoin du dynamisme démographique et économique de la Turquie. Avec Ankara, elle aura « une voix plus crédible dans le reste du monde ». Dans cette perspective, une des priorités est de régler la question de Chypre, où les négociations entre les deux parties de l’île avancent très lentement. L’absence de relations entre la République de Chypre (grecque), membre de l’UE depuis 2004, et la Turquie pèse sur tout le processus. En matière d’élargissement, Carl Bildt envisage aussi l’adhésion à l’UE de l’Islande, dont le gouvernement issu des récentes élections est pro-européen et qui a déjà l’habitude des institutions européennes à travers l’EEE (Espace économique européen).