"Ce taux d’intérêt offre une mesure directe des coûts des crédits, avec lesquels on peut faire des affaires, fonder de nouvelles entreprises ou agrandir les entreprises existantes, écrit Robert James Shiller ; le niveau de ce taux d’intérêt contredit actuellement tout le discours sur la nécessité de réduire les déficits publics. … Le faible niveau des taux d’intérêt réels semble ne pas être imputable à la crise financière de 2007 à 2009. … Ces faibles taux d’intérêt semblent plutôt refléter l’échec général des gouvernements à profiter des possibilités de crédit que leur offrent des marchés indexés sur l’inflation. … Ils peuvent contracter des emprunts importants à ces taux réels bas (voire même négatifs) et investir le gain réalisé dans des projets générant des retombées positives, par exemple dans l’infrastructure ou la formation. … Il est comique que tant de gouvernements se concentrent actuellement sur la consolidation de leurs budgets, là où ils devraient en fait accroître leurs crédits pour profiter de taux d’intérêt réels extrêmement avantageux." (06.12.2010)