Lors de son audition de confirmation devant la commission des Affaire Etrangères du Sénat, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a cité treize fois le mot de "smart power". Pour faire face à un monde où les crises s’accumulent, a expliqué Hillary Clinton, " nous devons avoir recours à ce qui a été appelé le smart power, l’ensemble des outils à notre disposition : diplomatiques, économiques, militaires, politiques, légaux, et culturels — il faut choisir le bon outil, ou la bonne combinaison d’outils, la mieux adaptée à chaque situation ".
Le smart power est la synthèse du hard power (le pouvoir de la force) et de l’autre le soft power, ou l’art de la persuasion douce à travers l’aide économique ou la propagation de la culture américaine. Le smart power a été théorisé en 2004 par Suzanne Nossel, dans un article de la revue Foreign Policy. Ancienne diplomate, Suzanne Nossel exerce aujourd’hui des responsabilités au sein de l’organisation Human Rights Watch.