Les conséquences stratégiques de la crise

Sous la direction de François Heisbourg, Ed.

Ce livre est issu d’un colloque organisé à la fin de l’année dernière par la Fondation pour la recherche stratégique. Sous la houlette de François Heisbourg, qui est conseiller spécial de cette fondation, des spécialistes des relations internationales et des diverses parties du monde ont confronté leurs analyses sur les conséquences stratégiques de la crise économique et financière commencée en 2008. S’il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives – la sortie de crise est annoncée mais la crise elle-même n’est pas terminée —, on peut déjà entrevoir des glissements tectoniques entre les anciennes puissances industrielles, essentiellement occidentales, et les pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil, et dans une moindre mesure la Russie.

François Heisbourg lance deux mises en garde. D’une part, la manière dont la « gouvernance » mondiale s’organisera au cours des prochaines années dépend en grande partie des relations entre les Etats-Unis et la Chine. D’autre part, l’Europe doit trouver sa place dans ce nouvel agencement. Mais, écrit l’auteur, elle ne pourra demander une double représentation dans les instances internationales, collective, en tant qu’Union européenne, et individuelle, par l’intermédiaire des grands Etats qui la composent. Elle devra choisir. Dans le premier cas, une représentation unique suppose de nouveaux progrès dans l’intégration des politiques communes.