Les îles Maldives prévoient leur propre disparition

Le nouveau président des Maldives Mohamed Anni Nasheed a affirmé que son gouvernement allait économiser des fonds pour acheter de nouvelles terres au cas où cet archipel de l’océan Indien disparaîtrait dans les eaux en raison du réchauffement climatique. (source : AFP).

Les Maldives, situées au sud de l’Inde, sont constituées de 1.192 îles coraliennes. Le pays a été frappé en décembre 2004 par le tsunami en Asie. Le point le plus élevé des Maldives est à seulement 2,3 m d’altitude et près de 80% des terres de l’archipel sont situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer (or le nvieau de la mer pourrait augmenter de 20 à 60cm ou davantage d’ici à la fin du siècle selon les estimations).

Mohamed Anni Nasheed, un ex-prisonnier politique, qui a remporté la première élection présidentielle démocratique aux Maldives, a précisé au Guardian (édition du lundi 10 novembre) que son gouvernement allait commencer à mettre de côté une partie des recettes générées par le tourisme, qui s’élève à un milliard de dollars, au cas où le pire arriverait à son pays. "On ne peut rien faire pour arrêter le changement climatique par nous-mêmes aussi devons nous acheter des terres ailleurs", a-t-il estimé.

Pour mener à bien ce projet, le président de l’archipel envisage de créer "un fonds souverain", alimenté par le tourisme, comme les pays arabes le font avec leurs revenus pétroliers. "On ne veut pas quitter les Maldives, mais on ne veut pas devenir des réfugiés climatiques vivant dans des tentes pendant des dizaine d’années", a ajouté Mohamed Anni Nasheed. Il a indiqué avoir déjà abordé le sujet avec plusieurs pays et les a trouvés "réceptifs". L’Inde et le Sri Lanka constituent la première destination, en raison de cultures et de climats comparables avec ceux des Maldives. L’Australie est également une option.