Les intérêts négatifs ne présageraient rien de bon

Depuis le 17 juillet, la Belgique compte, comme la France et l’Allemagne, parmi les pays de la zone euro qui peuvent emprunter à des taux négatifs. Ce qui d’emblée peut paraître positif montre finalement la situation désastreuse dans laquelle se trouve la zone euro, analyse le quotidien belge Le Soir (18.07.2012).

" Si des investisseurs acceptent de ne pas recevoir de rémunération sur leurs dépôts, c’est que l’on a atteint un tel degré de défiance que c’en est très inquiétant : les banques préfèrent perdre de l’argent plutôt que prendre le risque de placer leur surplus dans une autre banque" souligne le quotidien. Pourquoi ? "Parce qu’elles intègrent la possibilité d’un éclatement de la zone euro. ... On ajoutera une seconde raison pour laquelle il convient de ne pas se réjouir de cette baisse des taux : c’est qu’elle déstabilise certains acteurs financiers. Elle met en très grande difficulté des assureurs ou des fonds de pension qui se sont engagés à livrer à leurs clients des rendements garantis. Bref, ces taux négatifs, à bien y regarder, ne constituent pas une bonne nouvelle. Ils sont le signe d’une grave maladie, contre laquelle on ne voit pas de remède immédiat."