Les signataires de l’ordre, daté du 1er octobre, indiquent que les travaux en question pourront être révisés afin de prévenir la violation des lois sur la propriété intellectuelle et d’écarter tout danger potentiel à la sécurité nationale. Ils expliquent que s’il s’agit simplement de mettre l’Université en conformité avec la loi russe de 1999 sur le contrôle des exportations. Cette loi avait été promulguée après une décennie durant laquelle certains scientifiques, réduits à la pauvreté, avaient vendu des technologies stratégiques à des clients étrangers. Mais certains professeurs ont émis des protestations, estimant que l’instauration d’un tel système est sans précédent dans les universités russes, et qu’elle pourrait être une étape vers une censure académique plus large.
En effet, si les scientifiques ont été longtemps soumis au respect de règles de contrôle à l’exportation, la réglementation qui vient d’être promulguée à Saint-Petersbourg s’applique aussi aux sciences humaines. Les candidats devront également fournir à l’administration des copies de leurs demandes de subventions à des organisations étrangères, de leurs contrats, ainsi que la nature des cours qu’ils prodigueront aux étudiants étrangers, dont ils devront fournir la liste.