"La politique néoconservatrice, source de divisions de George Bush, soutenue par [Tony] Blair et [José María] Aznar a aussi eu ses conséquences, écrit Lluis Bassets. Les solidarités et les équilibres en Europe ont été rompus. Chacun a emprunté sa propre voie dans un processus ouvert de renationalisation de la politique européenne. Les trois grands, Allemagne, France et Grande-Bretagne, ont voulu reconquérir leur souveraineté face au déclin des promesses européennes. Et cela a brisé le rêve que les anciens Etats-nations se fondent dans l’unité européenne et dans un monde post-national. Quelqu’un pouvait-il s’imaginer que les vieilles nations de la péninsule ibérique resteraient inertes face à cette récente évolution de notre monde ? Le pire dans tout cela, c’est que ces forces centrifuges sont finalement un piège : l’Europe devient plus petite et perd en leadership. La même chose se produira avec ses composantes, grandes et petites, avec l’Etat ou sans lui." (20.07.2010)