Igor Iourgens, directeur de l’Institut, considère que les autorités se trompent en faisant porter à l’étranger – essentiellement les Etats-Unis —, la responsabilité des difficultés. Celles-ci tiennent avant tout à la structure de l’économie russe et à sa dépendance quasi-exclusive par rapport à l’exportation de l’énergie.
Igor Iourgens souligne d’autre part le paradoxe entre la popularité de Vladimir Poutine, ces dernières années, et la limitation des droits individuels : « Le contrat social reposait sur une limitation de ces droits en échange du bien-être économique, a-t-il dit. Maintenant que le bien-être diminue, les droits civiques devraient augmenter. »
Au-delà de ce qui pourrait apparaître comme une boutade, le rapport de l’Institut pour un développement moderne considère que la solution de la crise suppose en Russie un élargissement des libertés économiques et politiques, le respect des lois du marché et le refus de subventionner par le budget de l’Etat les oligarques proches du pouvoir.
