Le rédacteur en chef adjoint de la radio « Echo de Moscou », un des rares médias encore indépendants en Russie, explique que les télévisons et les radios ont reçu des instructions du Kremlin leur enjoignant de ne pas utiliser les mots « crise » ou « effondrement » dans leur couverture des affaires financières (comme l’écrit la correspondante à Moscou du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung).
Il s’agit, dit-on officiellement, de protéger l’intérêt général, en évitant de provoquer un mouvement de panique. Le procédé semble réussir. Selon une enquête de la Fondation pour l’opinion publique, les Russes ont encore plus confiance dans leur économie qu’au cours de l’été. Un quart n’a pas entendu parler de la crise financière et un cinquième pense qu’elle fournira de bonnes occasions aux sociétés russes pour racheter des compagnies étrangères.