Muellheim : quel avenir pour la brigade franco-allemande ?

Des régiments de la Brigade franco-allemande (BFA) basés en Allemagne risquent d’être rapatriés ou dissous au terme de la restructuration actuellement en cours des effectifs de la défense française. La nouvelle suscite de vives inquiétudes en France et en Allemagne.
Source : AFP.

La BFA, composante de l’Eurocorps dont l’état-major est basé à Strasbourg, est considérée comme "le noyau des forces terrestres européennes". Elle a pour mission de renforcer l’Europe de la Défense, la brigade devant être employée comme force d’action rapide européenne. Elle compte aujourd’hui 5000 soldats, pour moitié allemands et pour moitié français, stationnés dans trois garnisons, toutes situées en Forêt-Noire (sud-ouest de l’Allemagne). Son état-major est basé à Muellheim, à une vingtaine de kilomètres de Mulhouse (Haut-Rhin). Les unités concernées par la restructuration sont le 3e régiment de Hussards de Immendingen et le 110e régiment d’infanterie de Donaueschingen. 

Cité récemment par le quotidien allemand Badische Zeitung, le général Andreas Berge, commandant de la BFA, a estimé que la brigade risquait de ne pas survivre à une telle dissolution, avec des conséquences graves pour la coopération franco-allemande dans ce domaine. La Brigade franco-allemande restera "au cœur de la coopération historique" entre l’Allemagne et la France, a assuré mardi 8 juillet à Berlin Jean-Claude Mallet, président de la commission sur le Livre blanc de la défense. "Un dialogue a été entamé au plus haut niveau avec les autorités allemandes, pour rechercher des solutions et des voies nouvelles", a-t-il déclaré lors d’une intervention devant la Société allemande de politique étrangère (DGAP).