Nouvelles échéances au Proche-Orient

Alors que Nicolas Sarkozy se rend en Israël, dimanche 22 juin, le processus de paix au Proche-Orient, tel qu’initié lors de la conférence d’Annapolis de novembre 2007, est enterré. A Annapolis, le premier ministre israélien Ehoud Olmert, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et leur médiateur George Bush s’étaient publiquement engagés à ce qu’un traité de paix soit signé avant la fin de l’année 2008. On en est plus loin que jamais. Source : Renaud Girard, Le Figaro, 21 juin 2008.

De nouvelles colonies israéliennes ne cessent de se construire en Cisjordanie occupée, en violation flagrante du droit international. Sur les 120 députés de la Knesset, seulement un petit tiers approuve la solution raisonnable du retour aux frontières de 1967 légèrement aménagées et de la constitution d’un État palestinien sur la Cisjordanie et Gaza (ce qu’on appelle les paramètres Clinton), soit 22 % du territoire de la Palestine mandataire (Israël plus les Territoires palestiniens).

Malgré quelques signes positifs (signature d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas ; négociations syro-israéliennes par l’intermédiaire de la Turquie...), tous les acteurs de la région attendent deux élections présidentielles cruciales : l’américaine, en novembre, puis l’iranienne, au printemps 2009.