Avec l’Egypte et la Chine, l’Iran est le pays qui exerce la répression la plus forte à l’égard des blogueurs : ces trois pays totalisent à eux seuls la moitié des arrestations de blogueurs dans le monde. Certains blogueurs iraniens opposés au régime, comme Arash Sigarchi et Mojtaba Saminejad, ont été les premiers à être condamnés à de lourdes peines de prison en 2006. Depuis, la répression ne cesse de s’accroître.
Si certains Etats peuvent enfermer des blogueurs, il leur est plus difficile de les réduire au silence. Les tentatives de censure ont bien souvent une conséquence non-désirée : ils stimulent l’activité critique plutôt que de la museler. En novembre 2007, le gouvernement tunisien a bloqué l’accès aux sites de partage vidéo Youtube et Dailymotion, qui contenaient des informations sur les prisonniers de guerre tunisiens. En réponse, les internautes ont organisé une sorte de sit-in digital, en "infestant" de messages subversifs les liens menant vers la photo du palais présidentiel tunisien dans Google Earth. L’ONG Global Voices (http://www.globalvoicesonline.org/), milite pour la liberté d’expression de ces "activistes du net".