Omar al-Bachir : impunité pour le président du Soudan ?

Le procureur de la Cour pénale internationale a demandé, le 14 juillet 2008, que le président du Soudan Omar al-Bachir soit traduit devant cette juridiction. Cette demande doit encore être acceptée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies mais les Etats qui, comme la France, avaient été les plus ardents à exiger la création de la CPI, craignent maintenant que la mise en accusation du président du Soudan n’aggrave la situation au Darfour et au Tchad.

Dans un article publié par le Financial Times, l’ancien interlocuteur de Radovan Karadzic et de Slobodan Milosevic dans les Balkans et ancien ambassadeur américain à l’ONU, Richard Holbrooke, se prononce pour la poursuite de la procédure : « traduire les auteurs de crimes internationaux en justice est indiscutablement difficile quand on tente en même temps de mettre fin à un conflit mais c’est un choix juste. Les criminels de guerre doivent savoir qu’ils peuvent s’échapper pour un temps, mais que tôt ou tard, ils devront répondre de leurs actes. »