Ouverture a minima de Genève 2 sur la Syrie

Genève 2, la conférence entre les représentants du régime syrien et l’opposition, aura bien lieu mercredi 22 janvier à Montreux. Cette première réunion entre les deux parties en conflit a failli ne pas se faire en raison de l’invitation controversée, lancée le 20 janvier, par Ban Ki-moon à l’Iran. Le conseil national syrien (CNS) a alors refusé d’y participer et l’Iran en a été exclu.

C’est sous pression américaine que le Secrétaire général de l’ONU a finalement retiré son invitation, un retrait motivé officiellement par « le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie, comme le prévoit le "communiqué de Genève" signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 », selon le porte-parole de Ban Ki-moon.

Un gouvernement de transition n’est en tout cas pas à l’ordre du jour. Selon Lakhdar Brahimi, représentant de la Ligue arabe et de l’ONU à ces négociations, le but de cette conférence est de « créer une dynamique ». Concrètement, on testera la bonne volonté des deux parties avec en priorité : un cessez-le feu, un échange de prisonniers et l’ouverture de corridors humanitaires.

Ce sont donc des décisions a minima qui devraient être prises et un agenda fixé pour passer à une deuxième étape avec pour objectif la constitution d’un « gouvernement de transition avec tous les pouvoirs exécutifs ».

Le problème c’est que le régime de Bachar el Assad, la Russie et l’Iran n’ont pas la même lecture de la résolution de Genève 1, qui date du 30 juin 2012.

Genève 2 doit s’ouvrir par une session ministérielle à Montreux présidée par Ban Ki-moon. Une quarantaine de pays sont conviés, dont les grandes puissances et les autres pays de la région, dont l’Arabie saoudite. Les délégations du gouvernement syrien et de l’opposition doivent négocier ensuite à Genève, à partir de vendredi, sous l’égide du médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, la mise en application des résolutions qui y seront prises.