« Ces spéculations et cette pression ne nous aident pas, explique Alexandr Vondra dans la Süddeutsche Zeitung. L’idée de contourner les Tchèques parce qu’ils seraient des empêcheurs de danser en rond apporte de l’eau au moulin de nos eurosceptiques qui veulent faire échouer le traité de Lisbonne. Regardez, disent-ils, les grands veulent faire de l’Europe leur chasse gardée. C’est pourquoi il est très important de respecter les règles. Il y a l’Eurogroupe, une réunion informelle des ministres des finances qui fonctionne bien, une banque centrale européenne qui travaille parfaitement et qui avec son indépendance a assuré une décennie de succès. Nous devrions être très prudent vis-à-vis de toute intervention politique dans ce domaine. Il y a des divergences d’opinions dans l’eurozone. Ce sont les 27 qui doivent s’entendre sur les questions politiques et économiques. Ce sont les règles de l’Union européenne. »
Interrogé sur l’euroscepticisme du président tchèque Vaclav Klaus, qui a refusé de hisser le drapeau européen pendant la présidence tchèque de l’UE, M. Vondra répond : « La politique européenne est d’abord une responsabilité du gouvernement. Je crois que M.Klaus le comprend et quand il s’exprime en tant que Vaclac Klaus, il reflète sa propre vue des choses. »