« Soft Power » russe : discours, outils, impact

Le Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales publie une analyse de Tatiana Kastouéva-Jean, intitulée « Soft Power » russe : discours, outils, impact (info.russie.nei@ifri.org)  

En investissant dans les outils du « soft power » et de la « public diplomacy », la Russie souhaite, d’une part, améliorer son image internationale et, d’autre part, maintenir son rôle de puissance intégratrice centrale dans la zone post-soviétique. Cependant, cet effort de « soft power » n’a pas empêché un raidissement de la politique étrangère russe, qui s’exprime par le recours à la contrainte et à la force avec trois points d’orgue : les crises gazières avec l’Ukraine (en janvier 2006 et 2009) et la guerre en Géorgie en août 2008. En outre, le message que la Russie envoie aujourd’hui à l’extérieur est brouillé : ainsi, tout en se réclamant de l’identité européenne, elle joue la carte de la spécificité de son développement et de ses valeurs. Le « soft power » suppose non seulement une politique active et un dispositif efficace, mais surtout une capacité d’attraction qui fait toujours défaut à la Russie. En l’absence d’un modèle attractif, le « soft power » russe continuera à susciter de la méfiance chez les partenaires de la Russie, surtout dans les pays de la CEI.