Un savant ex-soviétique au secours de l’Iran

L’Iran aurait réussi à miniaturiser une tête nucléaire avec l’aide d’un ingénieur ayant travaillé dans un laboratoire de l’Oural, au temps de l’Union soviétique.

L’Iran aurait réussi à miniaturiser une tête nucléaire avec l’aide d’un ingénieur ayant travaillé dans un laboratoire de l’Oural, au temps de l’Union soviétique. C’est ce qu’affirme, vendredi 5 février, le quotidien de Munich, Süddeutsche Zeitung. Ce sont les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de Vienne qui aurait fait cette découverte. Selon eux, la tête nucléaire serait assez petite pour être montée sur le missile iranien à moyenne portée Shahab-3. Ce scientifique aurait travaillé à Snechnik, une ville située près de Tchéliabinks-70, à 80 km au sud d’Ekaterinbourg, qui jusqu’au début des années 1990, ne figurait sur aucune carte. Ayant perdu son travail à la suite de la dissolution de l’URSS, il aurait été embauché par Téhéran pour lequel il aurait travaillé jusqu’en 2000 voire 2002.

Sans son aide, estiment les inspecteurs de l’AIEA, l’Iran n’aurait pas obtenu aussi vite la capacité de fabriquer un explosif nucléaire. Si l’information est avérée, cela veut dire que la production d’une arme atomique par l’Iran n’est plus qu’une question de décision politique. La nouvelle a filtré à la veille de la Wehrkunde, la grande réunion de Munich sur les questions de sécurité, où le ministre iranien des affaires étrangères Manouschehr Mottaki devait faire une apparition inattendue.