Les Américains les mieux lotis, qui représentent 1% de la population, gagnaient 20,3% des revenus en 2006, contre 15% dix ans plus tôt. C’est pratiquement le pourcentage le plus élevé de toute l’histoire des Etats-Unis (21% en 1928, à la veille de la Grande Dépression). Pour décrire la répartition inégale des revenus aux Etats-Unis, l’économiste Lawrence F. Katz utilise l’image d’un immeuble. « Au cours des vingt-cinq dernières années, écrit-il, les appartements en terrasse sont devenus vraiment, vraiment chics. Ils accueillent toutes sortes de nouveaux gadgets. Les logements situés juste en dessous ont été sensiblement améliorés. Les logements à mi-hauteur sont restés en l’état. Le rez-de-chaussée avait été en bon état mais maintenant il est infesté de cafards et a même été inondé ».
